Considéré comme probablement l’ une des plus belles demeures d’ Ecosse, le château de Glamis est réputé être le plus hanté du pays mais également du monde. Derrière le prestige se cache un sombre passé…
Les légendes entourant le mystérieux château de Glamis sont légion. Mais ces histoires ne sont-elles vraiment purement imaginaires ou n’ auraient-elles pas un semblant de vérité ? Si tel n’ est pas le cas, pourquoi de nombreuses pièces ont été murées si bien qu’ elles ne sont visibles uniquement par les fenêtres ?
Les origines du château.
Selon des historiens, le site sur lequel le château aurait été construit daterait du VIIIème siècle. Un moine irlandais supposément nommé Fergus aurait apporté le christianisme dans la région, ce qui lui valu d’ être canonisé ( l’ église construite en 1459 portera son nom). On retrouve également aux alentours du domaine la trace du peuple picte. Aujourd’hui, on peut toujours admirer certaines de leurs sculptures dans la grotte.
Demeure royale et personnages illustres.
Demeure royale, le roi écossais Malcolm II y sera assassiné (dans la « Chambre du Roi Malcolm » on peut encore voir de nos jours le sang du souverain défunt sur le parquet). En 1372, le roi Robert II offre à Sir John Lyon le château de Glamis en récompense des services rendus à la couronne britannique, ainsi que le titre de Comte de Strathmore et Kinghorne. En 1376, Sir John épousera en noces la fille du Roi, Jeanne, devenant de ce fait Chambellan du royaume (un des titres les plus prestigieux). Sir John Lyon quitta donc la demeure familiale située à Forteviot pour Glamis. Durant plusieurs siècles, le château restera dans les mains des descendants des Comtes de Strathmore jusqu’ à aujourd’hui.
L’ apparence du château est bien différente aujourd’hui. Au travers des siècles, la demeure fut modifiée et agrandie. Le deuxième Comte de Strathmore, le fils de Sir John Lyon revêtant le même nom, commence en 1400 la construction de l’ aile principale du château. Elle sera le début d’ une longue série d’ aménagements et de constructions.
En 1572, Marie Ière, Reine d’ Ecosse, visite le château. Le quatorzième Comte de Strathmore et Kinghorne, Claude Bowes-Lyon, donnera à l’ Angleterre celle que l’ on appelle la Reine Mère, Reine consort épouse du Roi Georges VI et mère de l’ actuelle régnante Elizabeth II. La Reine Mère passera son enfance au château de Glamis et y donnera naissance en 1930 à sa dernière fille Margaret. Sa mère repose dans l’ église du château depuis 1932.
Toutefois, la famille Lyon, seigneurs de Glamis depuis des décennies, perd les bonnes grâces de sa Majesté le Roi Georges V. Le sixième Comte de Strathmore épouse Janet Douglas donnant naissance à un fils, John. Le Comte d’ Angus, frère de Janet Douglas, est soupçonné de trahison. Le Roi vouera une impitoyable haine envers le Comte d’ Angus et sa famille et descendants, bref, envers tous ceux qui ont la malchance de porter le nom de Douglas. Au trépas de son mari, Janet, devenue Lady Glamis suite à ses épousailles, deviendra à son tour la cible du Roi. Sous un fallacieux prétexte de sorcellerie, le Roi la fera jeter ainsi que son fils en prison et lui confisquera le château. Les accusations de pratique de magie noire n’ ont jamais pu être prouvées mais qu’ importe, le but étant d’ emprisonner les Douglas dans les cellules du château d’ Edimbourg.
Lady Glamis étant très appréciée pour sa tenue irréprochable, il fut difficile pour le roi de faire condamner la malheureuse. Il fera utiliser la torture auprès des proches de la noble dame pour leur extirper quelques aveux. Dès lors, Lady Glamis et son fils John sont jugés pour sorcellerie et condamnés à la peine de mort ( Son fils ne devra son salut qu’ à la mort du roi James V et récupérera le château à sa libération). Le 17 Juillet 1537, Lady Glamis, devenue aveugle durant sa détention, est brûlée vive devant le château d’ Edimbourg. Son pauvre fils a été sommé d’ assister à la mise à mort de sa mère. Selon des témoins de l’ éxécution, Janet Douglas a « enduré sa souffrance avec une grande commisération et avec le courage d’ un homme bien qu’ étant une femme ». Le peuple n’ a jamais été convaincu des accusations proférées contre elle et il est évident pour tous que son seul crime a été d’ avoir été la soeur de son frère.
Commencent alors à se propager d’ étranges rumeurs….
Les nombreux fantômes du château.
* La Dame Grise.
D’ après la légende, l’ éxécution de Janet Douglas serait à l’ origine des mystérieux phénomènes se produisant au château puisque c’ est à cette date que débutent les étranges manifestations. Une apparition que l’ on attribue à Lady Glamis hanterait le château mais également la chapelle. On l’ y voit souvent assise sur le même siège priant. Mais elle semble aussi attachée à l’ horloge. Ses manifestations sont souvent accompagnées de bruits comme des marteaux. Seraient-ce ceux des ouvriers préparant le bûcher sur lequel elle périt qui retentissent ?
Au XXème siècle, l’ épouse de l’ Archevêque d’ York, ayant séjourné au château, aurait déclaré qu’ un jour à 4h du matin petit-déjeunant elle avait entendu des bruits de marteau. Aucun ouvrier n’ étant présent à cette heure matinale.
Bien que l’ on attribue à Lady Janet l’ apparition féminine, il n’ est pas pour autant certain qu’ il s’ agisse effectivement d’ elle car deux autres femmes errerait dans les corridors.
* Dames blanches.
La première, apparaissant sous forme vaporeuse blanche, ne se manifesterait uniquement que dans la nursery où elle semble bercer un bébé tout en gémissant. Aurait-elle perdu un enfant mort-né ?
La seconde serait la fille d’ une domestique qui subit le triste sort d’ avoir la langue coupée car elle aurait trop parlé. Elle apparaît clairement, du sang se déversant de sa bouche.
Un des frères de la Reine Mère aurait lui même aperçu un spectre. Il déclare avoir vu lors d’ une promenade nocturne dans le parc du château une jeune fille s’ agrippant frénétiquement aux barreaux d’ une fenêtre regardant dans le vide. Puis, elle disparut subitement « comme si quelqu’ un l’ avait tirée ».
* Le domestique noir.
Des domestiques trouvant ce jeune homme noir dérangeant l’ envoyèrent régulièrement s’ asseoir sous un arbre. Il attendait qu’ on lui donne l’ ordre de rentrer pour le faire. Or, un soir, les domestiques l’ oublièrent et ne souhaitant pas désobéir le jeune homme resta dehors. Durant la nuit il mourut de froid. Il serait souvent vu traînant autour de son arbre.
*Le vampire de Glamis.
Une femme aurait été surprise suçant le sang d’ êtres humains. Elle fut donc emmurée vivante dans une pièce secrète. Elle reviendrai se venger.
*Le second Comte de Glamis.
Au XVème siècle, le second Comte de Glamis, plus connu sous le nom de Earl Beardie, serait le responsable des malheurs qui s’ abattront sur sa famille.
Lors d’ une soirée, lui-même et son ami le Comte de Crawford jouèrent aux cartes. Un domestique vint rappeler aux Comtes que minuit approchait à grand pas et qu’ à cette heure précise ce serait le sabbat. A l’ époque, jouer aux cartes un jour de sabbat à l’ encontre des interdits et portait malheur. Mais Earl ne l’ entendait pas ainsi. Le domestique prie instamment les Comtes de cesser leur partie. Earl s’ emporte déclarant qu’ il jouerait « avec le diable lui-même ».
Minuit sonne. Nous sommes dimanche, jour de sabbat. A cet instant précis, un mystérieux inconnu toque à la porte. Cet homme encapuché de noir se joint aux Comtes pour une partie de cartes.
Le domestique bien qu’ effrayé regarde dans la pièce. L’ histoire raconte qu’ il a vu « les Comtes de Glamis et Crawford engloutis dans une boule de feu ». L’ homme revêtu de noir les regarda avec joie leur déclarant cyniquement qu’ ils avaient « perdu leurs âmes aux cartes et qu’ ils étaient condamnés perpétuellement à jouer aux cartes. »
Considérés comme fous et possédés par le Malin, on décidé d’ emmurer les Comtes vivants dans les murs de la pièce dans laquelle ils commirent le sacrilège d’ inviter Satan à leur table. Ils reviendraient pour jouer cette partie de carte interminable. En 1957, une domestique étant logée dans le château a déclaré avoir entendu en pleine nuit les Comtes jouer et jurer. Elle préféra renoncer à son travail plutôt que de vivre dans cet endroit « maléfique ».
*Le spectre squelettique ou « Jack The Runner ».
Lorsque le second Comte de Glamis habitait le château, des Ecossais lui demandèrent protection. Le Comte leur accorda l’ asile les conduisant dans des oubliettes et les laissant mourir de faim. N’ ayant aucune nourriture, les pauvres malheureux auraient été contraints de pratiquer le cannibalisme pour survivre, s’ entre-tuant. Cet épisode macabre pourrait expliquer la présence d’ un « spectre squelettique » (surnommé « Jack The Runner » ) aperçu par les touristes, traversant les sous-sols en courant.
En 1486, un homme à la barbe grise aurait apparu attaché à des chaînes le visage émacié. Une invitée séjournant dans la « chambre bleue » a été réveillée par « une main frôlant sa joue ». Elle ouvrit les yeux et contempla le visage d’ un homme à barbe penché sur elle.
Une suivante de la Reine Mère Elisabeth, couchant dans cette chambre lors du séjour de la princesse douairière au château, s’ est plaint d’ être fréquemment réveillée par des bruits de pas et de coups.
L’ enfant difforme : la tare de la famille.
Dès le XVIIIème siècle se répandit une rumeur selon laquelle une pièce abriterait un horrible secret caché par les Comtes de Glamis. Un secret si ignoble que les Comtes ne le relèvera à leurs héritiers que lorsque ces derniers auront atteints l’ âge de vingt an. Nombre d’ entre eux refuseront d’ y mettre les pieds. Aucun comte ne confiera à un étranger ni même aux femmes de leur famille la nature de ce poids.
Une femme tentera pourtant de connaître ce secret gardé depuis des siècles. La belle-fille du quatorzième Comte de Glamis posa la question interdite, s’ entendant répondre : « C’est une chance pour vous de ne pas le connaitre et de ne jamais pouvoir le connaitre, car vous ne pourriez plus jamais être une femme heureuse ».
Le troisième Comte de Strathmore eu un enfant difforme. Considérant que cet enfant est une tare et une honte, on enferma l’ enfant dans une des pièces secrètes à l’ abris des regards indiscrets pouvant éclabousser le prestige de la famille. Cet enfant n’ a pas été pour autant maltraité ou subit des violences car nous savons qu’ il a vécu longtemps.
Serait-ce cet enfant le lourd et honteux secret de famille ? Oui, très probablement puisque nous savons qu’ un des comtes de Glamis a « acheté » le silence d’ un ouvrier. Ce dernier, débouchant par inadvertance sur la pièce secrète, en est sorti plein d’ effroi et d’ épouvante. Lorsque le Comte l’ apprit, il paya à cet homme et à sa famille un voyage en Australie. Qu’a bien pu voir ce pauvre homme au point d’ en être épouvanté et d’ être éloigné ? Serait-ce l’ héritier « non-conforme » à la bourgeoisie ou un secret beaucoup plus sombre ?
Les légendes ont la dent dure. Dans les années vingt, un groupe d’ invités au château, ayant entendu ces histoire, décidèrent de tenter de trouver la pièce secrète. Pour se repérer, ils accrochèrent aux fenêtres des pièces qu’ ils visitèrent une serviette blanche. Puis, ils sortirent dans les jardins pour constater quelles fenêtres n’ en avaient pas. Ils constatèrent que plusieurs pièces étaient visibles de l’ extérieur uniquement, ce qui les amenèrent à la conclusion qu’ il s’ agissait des pièces secrètes. Ils renoncèrent à leur petit jeu….
Le calice de la famille Lyon.
Avant que le château de Glamis ne soit offert en présent à Sir John Lyon, la famille demeurait à Forteviot House ( maison ancestrale des Lyon) où trônait le « porte-bonheur » de la famille : un calice. Selon la légende, si le calice quittait la maison un immense malheur s’ abattrait sur la famille. Le Comte ne croyant pas à ces « histoires de bonne femme » emmena avec lui le calice à Glamis. Quelques cent cinquante ans plus tard débutèrent les tragiques événements qui frappèrent la famille Lyon. Serait-ce le « porte-bonheur » maudit qui en est la cause ? Un objet peut-il porter malheur au point de frapper tragiquement une famille d’ une malédiction perdurant des siècles ?
Le passé sanglant et tragique du château en font sans conteste un lieu maudit ,empreint d’ une lugubre atmosphère et propice aux histoires de fantômes. Force est de constater qu’ à Glamis tous les ingrédients sont réunis pour faire de la demeure royale le château le plus hanté du monde…
Source lien dossier : rip-paranormal
Les mensonges de Léo de LesDeqodeurs sur la Bible 2ᵉ parti mis à jour 04/06/2022

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